- marmenteau
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• 1508; a. fr. merrement, lat. pop. °materiamentum « bois de construction » → merrain♦ Dr. Se dit d'un arbre de haute tige qu'un usufruitier n'a pas le droit d'abattre. N. m. Des marmenteaux.⇒MARMENTEAU, adj. masc.SYLVIC. [En parlant de certains bois de haute futaie] Qui assure l'ornement d'un domaine et que l'usufruitier, de ce fait, ne peut généralement pas (faire) couper. J'ôterai, dit-il [Scapin], de mon discours le bois sous toute forme, bois grume, bois marmenteau, bois de lit et même bois de cerf (GAUTIER, Fracasse, 1863, p. 134).— Emploi subst. masc. Bois de marmenteau ou, p. ell., marmenteau. Quand un propriétaire était condamné pour crime de lèse-majesté, on ordonnait que ses marmenteaux fussent abattus ou étêtés (BOUILLET 1859).Prononc. et Orth.: [
]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. a) 1508 bois marmenteau (Nouv. Coutumier général, éd. Ch. A. Bourdot de Richebourg, t. 4, p. 476); b) 1636 marmanteau subst. (MONET). Terme d'Eaux et Forêts, anc. adj. en -al, dér. de l'a. fr. merrement (1308, doc. ds GDF., s.v. mairement), lui-même issu d'un lat. pop. materiamentum «bois de construction» (cf. lat. médiév. merrementum att. en 1246 ds DU CANGE, s.v. materia), dér. de materiamen (merrain); cf. par réduction, la forme marmau (1521, Nouv. Coutumier général, t.3, p.1252).
marmenteau [maʀmɑ̃to] adj. m.ÉTYM. 1508; 1501, marmentau; de l'anc. franç. merrement, d'un lat pop. materiamentum « bois de construction » (→ Merrain), de materia (→ Matière).❖♦ Eaux et Forêts. Se dit d'un bois de haute futaie qu'on ne coupe pas et qui sert à la décoration d'un domaine. || Bois de grume (cit. 1, 2 et 3) et bois marmenteau (ou de marmenteau). — N. m. (1636). || Les marmenteaux.
Encyclopédie Universelle. 2012.